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Qu'est-ce que l'autorité parentale?

Dernière mise à jour : 10 sept.


Papa qui parle à ses enfants avec un mégaphone. Les enfants sont figés sur place.
Papa qui parle à ses enfants avec un mégaphone.

Depuis plus d'un siècle le statut de l'enfant a énormément changé dans nos sociétés modernes. Tout d'abord avec les progrès de la médecine et la baisse de la mortalité infantile, l'enfant a pris une place à part entière dans la cellule familiale et une attention plus grande a été apportée à son éducation et à sa santé. Ensuite avec l'arrivée de la contraception, l'enfant est devenu quelque chose de souhaité et donc de choisi. Aujourd'hui, avec le déclin de la fertilité l'enfant est même devenu précieux.


Parallèlement à cette évolution, le rapport à l'autorité parentale et dans la société en général a lui aussi évolué jusqu'à devenir "une crise de l'autorité" et sujet de débats enflammés entre ceux qui prônent un retour « au cadre » et ceux qui souhaitent « une éducation positive et bienveillante ».

Et s'il était possible de voir du bon des deux côtés ? S'il suffisait juste de redéfinir ce qu'est l'autorité et l’obéissance qui sont souvent associées à tort à l'oppression et à la répression ? Qu'est-ce que l'autorité parentale?


Une société est bâtie sur des règles, une famille et une école aussi. Et il n'est pas nécessaire d'y faire régner la peur ou la violence pour qu'elles soient comprises et appliquées.

A l'inverse, autoriser chacun à faire ce qu'il souhaite en fonction de ses envies ou de ses besoins personnels revient à établir une anarchie ou une tyrannie du peuple ou de l'enfant dans le cadre familial.


L'autorité est le corollaire de l'obéissance (Daniel Marcelli), l'enfant obéit à ses parents car il a compris que la demande était là pour le protéger et qu'il a confiance en eux. L'élève quant à lui obéit au professeur car il a compris que ce dernier était là pour lui apprendre des choses et qu'il reconnaît sa valeur.

Le tout petit enfant qui ne parle pas doit obéir à la demande de protection. On lui explique ensuite pourquoi la règle et l'interdit. Lorsque l'enfant grandit, c'est l'inverse, on lui explique les choses avant. On fait appel à son intelligence (Marcel Rufo) pour qu'il respecte le règles et comprenne les risques.

La relation d'autorité n'est n'est pas une relation de pouvoir basée sur la force ou sur la séduction qui vient quand l'autorité a échoué. Le pouvoir s'impose et sous-entend la soumission. Ce n'est pas non plus une relation de hiérarchie.

La relation d'autorité n'est rien d'autre qu'un relation de confiance et de respect.


Un jour, le petit enfant deviendra un adolescent qui gagnera en force et en ruse. Mais si une relation d'autorité et de confiance s'est tissée, alors il restera toujours le respect même dans les moments les plus complexes.

En revanche, un parent qui par manque d'autorité aura imposé les choses par la force physique, la séduction ou la ruse risque de se retrouver face à un jeune avec un fort sentiment de revanche voire d'emprise sur le parent pour lui montrer qui est le plus fort ou le plus malin.


Et la désobéissance? Tout enfant, tout adolescent voudra un jour désobéir... pour voir ce qu'il se passe ou la réaction de son parent. Mais désobéir implique d'avoir un jour obéit et donc d'avoir intégrer les règles, les dangers et les risques.

Désobéir c'est grandir, c'est aller se frotter aux limites sans danger pour devenir autonome.


Si vous souhaitez aller plus loin sur ce sujet, je vous conseille ces lectures pour certains opposées, pour moi complémentaires mais qui vous aideront à vous faire votre propre opinion:

En introduction, «L' Émile ou De l’éducation » de Jean-Jacques ROUSSEAU « Qui commande ici ? » de Marcel RUFO et Philippe DUVERGER « Il est permis d'obéir » de Daniel MARCELLI « Il me cherche ! » d'Isabelle FILLIOZAT « On ne se comprend plus ! » D'Isabelle FILLIOZAT

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