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L'éducation positive... une éducation laxiste? La question de la limite éducative

Dernière mise à jour : 29 déc. 2022


mère qui dit stop
mère qui dit stop

Caroline Goldman psychologue prend le contre-pied du courant actuel dans l'émission "La maison des maternelles".

Cette émission m'a inspiré ce post sur la question de la limite éducative.

Ce post ne se veut pas polémique, ni une remise en question de l'éducation dite "bienveillante". Il s'agit de ma façon de penser inspirée de mon expérience professionnelle et de mes lectures et vous avez le droit de ne pas être d'accord. Les différences font la richesse des débats.

En tant que Conseillère Principale d’Éducation en collège, je vois chaque jour des adolescents en manque de limites, qui contestent l'autorité des adultes, le cadre institutionnel, et qui sont parfois soutenus dans leurs actions par leurs parents. Mais je vois aussi beaucoup de parents démunis, face à ces enfants ou adolescents devenus incontrôlables, certains diraient "tyrans".


Dans ma pratique, je suis reconnue comme étant une professionnelle bienveillante et très à l'écoute des jeunes comme des familles. Mais je suis également cadrante.

Selon moi, la bienveillance passe avant tout par la mise en place de cadre et de limites. Ce qui n'empêche pas l'écoute de l'enfant ou du jeune, la prise en compte de ses émotions et la non violence. Ce qui est important, quelque soit la situation c'est d'être JUSTE, CONSTANT et d'adapter sa réponse à l'âge et à la construction psychologique de l'enfant ou du jeune.

Il faut aussi accepter de dire NON quelque soit l'âge (à un gâteau avant de manger, à un jouet dans le magasin, aux jeux vidéos après une certaine heure, au téléphone portable avant un certain âge et aux sorties si vos conditions ne sont pas remplies). Par conséquent, il faut accepter que vos enfants soient FRUSTRES... ce qui est difficile à l'heure actuelle dans notre société, je suis d'accord avec vous. En tant que maman de 3 enfants, je peux vous dire que chez moi aussi il y a quelques fois où il faut tenir bon malgré la fatigue des parents et la ténacité (pleurs, reproches etc...) de ces fins négociateurs!

Mais je vous encourage vivement à être ce petit village gaulois qui résiste (en particulier à l'entrée en 6°, RÉSISTEZ ! RÉSISTEZ !).

La frustration, j'aurai l'occasion de vous en reparler quand on abordera la question du TELEPHONE PORTABLE et des RÉSEAUX SOCIAUX ... ouh les vilains gros mots!

Mais là aussi tout est question d'âge et de mesure.

Bref, pour moi poser des limites à ses enfants ou aux élèves c'est être protecteur vis à vis d'eux. Si le cadre est trop flou, ils se sentent alors en insécurité affective et émotionnelle. Poser le cadre ne veut pas forcément dire punir mais punir ne veut pas forcément dire être méchant ou violent.

Il faut à mon sens sortir de cette culpabilité d'être un mauvais parent au regard des autres, au regard de ce qui se fait ou de ce qui se dit.

Ne vous inquiétez pas! De toute façon, une fois ado, quelque soit votre éducation vous serez les pires parents pour eux Alors autant accepter quelques accrochages et bien les préparer aux risques de la vie (et ne pas toujours avoir et faire ce que l'on veut en fait partie)..

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